
Chaque jour nous recevons des dizaines de messages.
Des appels au secours la plupart du temps mais aussi parfois des témoignages remplis d’espoir qui nous incitent à poursuivre notre engagement.
Le constat est dramatique et sans appel : même si chaque histoire est singulière, elles sont toutes similaires.
Parce que ces situations sont indignes de notre pays, que les promesses sont insuffisantes et qu’il est urgent de prendre des mesures concrètes, nous avons décidé d’en retranscrire certaines.
Des cas cliniques, des faits, juste des faits, sans commentaire, comme un état des lieux de la prise en charge de la santé mentale des enfants et des adolescents en France et de l’ampleur de la méconnaissance des troubles psychiques dans cette tranche d’âge.
Parce qu’il n’y a pas de discours plus puissant que le vécu des familles.
Parce qu’on ne peut rien objecter à la réalité qui ne relève ni d’une opinion ni d’une croyance.
➡️ Pour alerter,
➡️ Pour arrêter d’attendre
➡️ Pour faire réagir,
➡️ Pour agir,
➡️ Pour que personne ne puisse plus jamais dire « on ne savait pas »…
➡️ Pour que chacun prenne ses responsabilités.
En tant qu’association de parents, nous avons pourtant des solutions simples à proposer et nous ne demandons qu’à être entendu.
Et vous, vous feriez quoi ?
Commentez. Partagez. Témoignez.
Pour qu’il ne soit plus jamais trop tard.
Cas clinique :
Baptiste a 13 ans et est suivi depuis ses 7 ans. Il a reçu les diagnostics suivants : THPI puis TDAH massif avec dérégulation émotionnelle et TOP.
Il a des pensées suicidaires et sa scolarité est ingérable
Il est sous Quazym matin et soir et sous Abilify.
Malgré tout il fait des crises clastiques dont il ne se souvient pas et a maintenant des accès de violence physique envers les autres et peut menacer les adultes.
Il a une reconnaissance de handicap à 80 %.
Malgré un suivi très important (psychomotricité, psychologie, ergothérapie) et un cadre familial bienveillant et cadrant, il paraît impossible aux parents que les diagnostics reçus pour leur enfant soient à eux seuls responsables de ces comportements tellement inadaptés et de cette incapacité à gérer la moindre frustration et contrainte.
Les parents s’interrogent sur une éventuelle bipolarité juvénile d’autant plus qu’au niveau des antécédents la grand-mère de Baptiste était bipolaire mais les parents se cognent à la réponse de la pédopsychiatre qui malgré le fait que les parents soulignent qu’elle soit très compétente et soutenante leur répond qu’aucun diagnostic de ce type ne peut être posé avant l’âge de 18-20 ans…
Que tout peut évoluer dans un sens ou dans l’autre et que le prendre en charge trop tôt pour la bipolarité, si jamais le diagnostic n’est pas le bon, pourrait aggraver la situation…
Seulement ses parents ne voient pas comment la situation pourrait être plus grave.
Ils se demandent s’il faut vraiment attendre ses 20 ans et qu’il ait loupé sa scolarité et une partie de son avenir alors qu’il a des capacités incroyables.
Mais aussi s’il faut qu’ils envisagent une séparation pour souffler une semaine sur deux alors qu’ils n’ont aucune envie de se séparer.
Sans parler de son petit frère de 3 ans qui vit dans la tension permanente et les cris…
Baptiste en est à son 4ème établissement scolaire après avoir même essayé les écoles hors contrat et hors de prix en faisant 2 heures de route par jour…
Il est annoncé à la famille un an minium d’attente pour l’Itep (pour lequel les parents sont convaincus que leur fils n’a pas sa place), 2 ans d’attente pour l’hôpital de jour.
Les parents sont au bord de l’épuisement, ils réclament de l’aide et ont même envisagé de saisir le JAF pour que leur fils soit placé alors qu’ils sont convaincus que la solution n’est pas là non plus…
Cette famille habite dans le sud de la France mais est prête à faire des kilomètres pour trouver une solution et soigner leur enfant.





