Adapter son éducation

 

La clé éducative de nos enfants cyclo : l’ENCOURAGEMENT!
En tout, procédez comme vous avez fait pour lui apprendre à faire du vélo : Bravo, tu vas y arriver, relève toi ce n’est rien… recommence je suis là…
Faites ainsi y compris pour qu’il desserve 1 seul verre!


Un jour ou l’autre nous sommes confrontés, nous parents, aux questions « qu’est ce qu’être parent, comment éduquer notre enfant ? ». Être parent, c’est enfanter nous dis le latin, c’est effectivement le début… mais après ?
Voici donc quelques pistes de réflexions :

Pourquoi avons-nous fait des enfants :

  • Parce que tout le monde en fait,
  • Par envie,
  • Pour souder mon couple,
  • Une femme accomplie doit passer par la maternité,
  • Je veux être multi-père car j’ai été fils unique,
  • C’est la nature,
  • Il faut passer le relais,
  • Oups j’avais oublié ma pilule !

Si nous avons fait un enfant en partie pour soi, une fois avoir donné la vie, cette vie va progressivement se détacher de nous, en étant “complice” ou “accompagnant” ou “couvant” ou “affrontant”…

Une relation particulière.

Souvent, les parents d’aujourd’hui agissent avec la peur de ne plus être aimé de leurs enfants.
L’amour d’un enfant est INCONDITIONNEL. Vos enfants vous aiment, c’est un acquis, n’en doutez jamais. Quoique vous fassiez, ils vous aiment. (L’inverse est vrai, vous en doutiez ?)

Quand l’enfant se confronte à nous, ce n’est pas parce qu’ils ne nous aiment plus mais pour différentes raisons qui n’ont absolument rien à voir avec l’amour :

  • Il se confronte pour se construire : 
    Nous lui servons de repère. Il y a des âges où l’enfant à besoin de se positionner contre nous, pour comprendre l’univers qui l’entoure.

    Exemple : dire non c’est exister, à 2 ans, l’enfant dit non et observe votre réaction.
    Si nous restons fermes, alors il comprendra que là c’est la limite à ne pas dépasser et (au bout de x fois) qu’il ne peut pas aller au delà. Si nous le laissons faire, il ne comprendra pas que ce n’est pas bon pour lui et continuera ses expériences.
    Exemple : A l’adolescence, il doit construire son autonomie, son identité propre. Pour ce faire il rejette tout ou une partie de ce que nous sommes. C’est normal et sain. Nous devons rester nous-mêmes, car il va faire ainsi le tri entre les expériences contre nous qui lui sont bénéfiques et les expériences contre nous qui sont réellement préjudiciables pour lui.Se construire contre, c’est se construire. Nous, parents, sommes un peu des puching-ball. Pour que ce soit efficace, le puching-ball doit être solide et ne pas voler en éclat à la moindre critique. Tenons nos positions.
  • Il se confronte car ses besoins ne sont pas satisfaits.
    Il est bien naturel d’avoir des ratés, des choses que nous n’avons pas vu venir… Notre enfant a un besoin et nous ne l’avons pas satisfait, ou aider à satisfaire, et il le réclame.
    Nous entendons par besoin : se sentir en sécurité, se sentir entouré, se faire aider sur tel point… Et non pas un nouveau téléphone, un pantalon à la mode…Exemple : Nous sommes fatigués, et le soir, nous parlons peu avec lui. Or cet enfant a besoin de communiquer avec nous, de se sentir exister, de se confronter… etc. Il va tenter de nous le faire comprendre avec ses moyens. Ça peut donner un ‘tu es méchant, t’en a rien à faire de moi’ => Il a juste besoin d’attention de notre part.Sachez décrypter les besoins qui se cachent derrière un caprice.

Nous voilà promus guide, baromètre, tuteur et nous ne savons pas trop comment faire.

Votre rôle, dans la loi :

Extrait de dossier Familial du 4 mars 2008 :

  • Obligation d’EntretienChacun des parents, en fonction de ses ressources (article 371-2 du Code civil), doit contribuer à l’entretien des enfants. Ils devront donc prendre en charge les divers frais de nourriture, d’hébergement et d’habillement, et ce jusqu’à ce que leurs enfants puissent subvenir eux-mêmes à leurs besoins, même après leur majorité. Ainsi, après 18 ans, lorsque par exemple les enfants poursuivent des études, les parents doivent continuer à les entretenir.Quand les parents sont séparés ou divorcés, cette obligation d’entretien prend souvent la forme d’une pension alimentaire. L’obligation cesse dès que l’enfant a acquis son autonomie. Là non plus, elle ne s’arrête donc pas à 18 ans comme certains se l’imaginent.
  • Obligation de protection
  • Les parents doivent protéger leurs enfants aussi bien physiquement que moralement. Ils ont à veiller non seulement à leur sécurité mais aussi à leur santé, leurs relations avec les autres personnes. Ils peuvent notamment surveiller leur correspondance.Ils ne peuvent pas empêcher leurs enfants de voir leurs grands-parents, arrière-grands-parents. Si c’est le cas, ces derniers peuvent saisir le juge aux affaires familiales. Sauf motif grave (danger pour la santé de l’enfant, violence ou alcoolisme…), le magistrat peut alors leur accorder un droit de visite.En matière de santé, les soins médicaux sont décidés par les parents, mais une mineure ne pourra pas se voir imposer une interruption de grossesse sans son accord et a le droit de se passer de l’avis de ses parents pour un traitement contraceptif.

    La loi prévoit également que, pour les mineurs qui en font eux-mêmes la demande, le dépistage et le traitement des maladies sexuellement transmissibles sont gratuits et anonymes, dans certains lieux habilités.

  • Obligation d’éducationPour assurer le bon développement de leurs enfants, outre l’apprentissage de la vie en société (politesse, respect d’autrui…), les parents doivent assurer une éducation scolaire.Ils ne sont cependant pas obligés de les inscrire dans un établissement. Ils peuvent se charger eux-mêmes de leur instruction à condition d’en informer l’inspection académique.

    Ils choisiront de leur donner une éducation religieuse ou pas.

  • Obligation de gestionSi les enfants possèdent des biens propres (par exemple, après un héritage, une donation…), jusqu’à leur majorité ce sont leurs parents qui les gèrent. À ce titre, ils les administrent et, en contrepartie, ils peuvent en jouir, sauf si le donateur ou celui qui a légué les biens a expressément prévu que les parents n’en bénéficieront pas.Attention, quand les enfants atteignent 16 ans, le droit de jouissance des biens (ce qui inclut la perception de loyers) par les parents cesse.Pour les actes importants (par exemple, donner un bien en location), quand les parents ne sont pas d’accord ou encore quand l’autorité parentale est exercée par un seul parent, l’autorisation du juge des tutelles est indispensable. La règle s’applique aussi si les parents envisagent de vendre un bien, renoncer à un droit au profit de leur enfant (refus de succession notamment).

Un projet pour votre enfant

Que souhaitons-nous pour nos enfants quand ils seront adultes ?
Autrement dit : quelle éducation pour atteindre quel but.
Quelques écueils à éviter :

Vouloir son bonheur … à sa place :
Vous allez me répondre, je veux qu’il soit heureux !
Certes! Bien sur c’est légitime, mais être heureux c’est très personnel et ce n’est pas un but, c’est une aptitude.
Or une aptitude, ça s’acquière, vous pouvez donc lui donner quelque clés pour qu’il puisse se donner les moyens d’être heureux.

La nuance est importante, il ne sera heureux que s’il le veut bien, c’est à lui de construire SON bonheur qui ne sera pas forcément le vôtre.

Par contre ce qui relève de l’éducation, c’est de lui montrer différentes façons d’être heureux, ce qui procure du plaisir, de la satisfaction…
Exemple : partager des moments inoubliables, comme se mitonner la tarte au pomme que l’arrière grand-mère à transmis dans ses petits cahiers de recette. Comme la sacro-sainte partie de foot du 14 juillet avec les cousins…

Un plan de vie tout tracé.
Vous avez eut un parcours qui vous a rendu plutôt heureux, vous vous en sortez pas mal du tout. Souvent nous, parents, commettons l’erreur de vouloir la même chose pour nos enfants, et les poussons à suivre nos pas car nous pensons que c’est une recette qui marche.

Et bien non, votre recette, n’est pas celle du voisin. Votre enfant devra trouver la sienne.
Exemple : vouloir qu’il devienne un virtuose au piano, parce que vous adorez cet instrument.
Mais voilà, il le fait pour vous faire plaisir mais pas forcément parce que LUI en retire satisfaction.

Vous l’aurez compris, au travers de ces 2 écueils, le projet pour vos enfants, c’est de leur donner les moyens de LEURS ambitions. Alors quelle est cette chose immatérielle que l’on doit leur transmettre pour leur avenir?


Inculquer des valeurs

Construire un adulte, c’est développer des valeurs, des aptitudes…
Une partie sera donnée en dehors de vous, par ses rencontres, par l’école, par la famille qui va faire réfléchir l’enfant sur ses pensées et comportements, ses choix…
Une partie vous incombe.

Exemplarité et mimétisme
La première chose que l’on transmet à ses enfants c’est nous-mêmes. Par exemple : si vous souhaitez que votre enfant parle correctement, commencez donc par éviter les jurons à tout bout de champ.

Enfant de la balle, Enfant d’instit, Enfant de…
Ce que font nos parents, nous imprime une marque indélébile.

L’enfant au départ apprend en vous imitant. Puis il va regarder ce que vous êtes, comparer avec les autres et trouver sa voie à lui.

Les valeurs de la communauté
Votre enfant va apprendre les codes de votre famille, puis celle de votre cercle de connaissances…. et pour finir les codes de la société (du pays)

Ces codes vont le construire :

  • Les codes familiaux qui vont avoir un impact sur sa vie en société :
    Par exemple, si votre relation est plutôt rude, alors il y a de forte chance qu’il reproduise le shéma et entretienne des relations rudes avec ses collègues plus tard.Il se peut qu’il rencontre Dimitri et sa famille “Peace And Love” et que ça lui plaise tellement qu’il va faire siennes ces valeurs-là.
  • Les codes de la société qui vont avoir un impact sur sa vie :
    La société évolue et ses codes et valeurs également. Toutefois il faut en tenir compte, que l’on se positionne pour ou contre.
    Cela pose la question de la marginalité/originalité ou plus exactement du degré de marginalité/originalité.

Votre rôle sera donc de lui transmettre des valeurs sur lesquelles il pourra s’appuyer pour trouver sa voie, son bonheur, sa vie.

Exemples :

  • Le niveau social (est-ce que cela permet de juger une personne ? )
  • La valeur de l’argent : est-ce une fin ou un outil ?
  • La valeur des autres : sont-ils des êtres qui sont essentiellement une aide potentielle, des êtres pour rire, des partenaires de business ? …
  • La famille : carcan ? partage ? joie ? contrainte ? …
  • Le travail : le plus important dans la vie, un moyen d’exister, un statut social ?

On peut procéder ainsi :
Demandez-vous quelles sont vos valeurs à vous.
Classez-les par ordre d’importance.
Regardez quelles sont les aptitudes de votre enfant, ses envies pour voir sur lesquelles insister particulièrement.
Demandez-vous lesquelles seront importantes dans la société de demain (pas d’après-demain car nul ne le sait…).
Vous voilà donc avec un set de valeurs. Vous allez donc pouvoir élaborer votre éducation !

Exemples :
Je veux que mon enfant soit autonome et armé pour faire face aux problèmes. Qu’il ne soit pas trop pris au dépourvu. (Culture, il y a toujours une solution, adaptabilité….) .

Je veux que mes enfants soient à l’aise, bien dans leur peau, je les écoute beaucoup.

Je veux que mes enfants soient plus riches que moi, qu’ils aient un bon métier pour s’en sortir.

 

Particularités avec un enfant cyclothymique :

Votre enfant présente un trouble de l’humeur. Est-il passager? Ou sera t’il bipolaire?
Nul ne peut prédire, pourtant sa nature de naissance est hypersensible et hyperémotive, ce qui suppose de le prendre en compte dans son éducation.

Si la bipolarité s’installe, il faudra qu’il affronte jour après jour, toute sa vie durant, les effets de son trouble.
I l devra malgré tout avoir une vie professionnelle et vous souhaitez certainement qu’il ait aussi une vie personnelle et sociale qui ressemble à quelque chose.

L’objectif

  • Qu’il dispose d’outils pour gérer chaque aspect de sa maladie
    Médicaments, quoi faire en cas de crise, surveiller ses humeurs…
  • Que l’enfant connaisse les conséquences d’un exces, intègre sa fragilité
  • Que l’enfant sache dépasser /contourner un problème
    Lui donner le courage de se battre, lui donner envie de progresser
  • L’hygiène de vie lui soit naturelle
    L’habitude et le naturel, c’est ce que l’on fait comme cela, sans y penser, sans efforts. Tout ce que l’on fait sans effort rend la vie plus facile, préserve la réserve d’efforts disponible, rend plus disponible pour le reste.
    C’est tout cela que vous devez en plus apprendre à votre enfant : rendre le plus naturel possible tout ce qui fait partie du quotidien de chacun.
    C’est-à-dire : se laver, ranger ses affaires, se nourrir, sourire lorsque l’on dit bonjour, rester courtois malgré sa mauvaise humeur, trouver normal d’aller au travail lorsque l’on se lève du pied gauche…
  • Que vous revoyez vos prétentions éducatives à la réalité des besoins de votre enfant.
    Quoiqu’il arrive vous y viendrez, alors évitons que cela se passe dans la douleur.

EDUCATION – Les limites et les règles

Quand l’enfant cyclothymique va bien, c’est le moment ou l’on peut voir si l’éducation a été intégrée ou pas.
Le plus difficile c’est de faire respecter en période de turbulence les limites et les règles.

Une limite, c’est indispensable, cela permet à l’enfant de se construire.
Une limite est comme une balustrade de sécurité pour éviter de “tomber”.
Sans limite votre enfant se sent seul, pas épaulé, il a un sentiment de vide : c’est très anxiogène pour lui.
Mettre des règles de fonctionnement, c’est aussi montrer un intérêt à l’enfant.

D’une manière générale les parents doivent :

  • être un EXEMPLE
  • être CONSTANT
  • être CALME
  • avoir de la COHERENCE
  • PREVOIR
  • dire quand C’EST BIEN

L’idéal serait d’éviter de :

  • Être sans cesse dans le non, le fais-ci-fais-pas-ça.
  • Se mettre en colère.
  • Exagérer la punition.
  • Baisser les bras.

L’enfant cyclothymique et les limites :

Mais voilà, l’enfant cyclothymique teste les limites plus qu’un autre !
Mettez une limite, il se rue dessus et se place systématiquement au delà.
Et il va la tester plusieurs fois et ce très régulièrement !

Face aux crises, il est très difficile de les maintenir et souvent en sortie de crise, nous parents sommes tellement épuisés que pour reprendre des forces nous lâchons la bride ! Certes ça va être plus cool à la maison ! Mais dès que son petit démon se réveille : ça déborde ! Le résultat est que nous ne sommes pas constant !

Une limite, j’aimerais bien… mais ça tourne à la catastrophe systématiquement :

  • Alors on a plus envie qu’il fasse lui-même car on a plus d’énergie pour gérer le pendant et l’après “carnage”.
  • Traiter ses idées d’activités, mais il en a 10 à la minutes !!! C’est ingérable !
  • On fini par être un disque rayé : En hiver on doit se couvrir! 
    “Il a 12 ans et ce n’est toujours pas acquis !”
  • Ah tu as encore une réclamation à me faire ?
  • Ton carnet de correspondance est plein au bout de 3 mois, il en faut un nouveau ?
  • Ne m’insulte pas, je t’ai juste dis bonjour… Bon ne pleure pas, bien sur je t’aime voyons, mais qu’est-ce qu’il a mon ton ?
  • Béatrice est scalpée parce qu’elle t’as dit “grosse débile”…. scalpée, tu dis !!!
  • …/…

Je vous rassure : nous aussi avec nos enfants nous avons du mal à les maintenir…
Et gare au roi de l’éducation qui fait le malin d’un air supérieur : “si c’était mon gosse….”
Vous faites avec VOS CAPACITES, du mieux que vous pouvez.

Alors si môssieur sait mieux, môssieur va héberger votre enfant 2 semaines et on en reparle après !

COMMENT FAIREV

 

EN SAVOIR PLUS ?

Vous ête son phare. Votre enfant doit pouvoir s’appuyer sur vous. Pensez-y quand c’est dur que vous avez envi de baisser les bras.

Vous etes responsable Vous devez prendre les décisions, ce n’est pas facile. Même si l’on se trompe, rien n’est irréversible.

L’amour Parfois il est un peu oublié dans cette tourmente… Fermez les yeux, et rappelez-vous : quand il était bébé , les premières fois, quand vous le regardiez dormir, ses premiers fou-rires…

Notez les règles que vous mettez en place :
Ils n’ont pas leur pareil pour faire bouger les lignes et parfois on fini par ne plus savoir ce que l’on avait décidé.

Les toilettes le lieu idéal :
Pour aller se calmer : tout le monde respecte cet espace d’intimité et de tranquillité.

LIENS :

SITE YAKAPA : http://www.yapaka.be/

DOSSIER PARENT – LA CROIX : http://www.la-croix.com/parents-enfants/rubrique/index.jsp?rubId=24304

ASSOCIATION EPE : Ecole des parents et des éducateurs
http://www.epe-idf.com/

LIENS :

ATELIERS GORDON
http://www.ateliergordon.com/index.php
Site d’une association proposant des formations et aides à la parentalité selon les principes du Dr Thomas Gordon. (on y apprend notament la communication non violente, les rapports gagnant-gagnant…)

CITATION SUR LA PARENTALITE
http://www.evene.fr/citations/theme/parent-parents.php

SITE YAKAPA
http://www.yapaka.be/

DOSSIER PARENT – LA CROIX
http://www.la-croix.com/parents-enfants/rubrique/index.jsp?rubId=24304

EPE : Ecole des Parents et des Educateurs
http://www.epe-idf.com/

BIBLIOGRAPHIE :

“Les enfants de l’autonomie”
Jean-Jacques Crèvecoeur – Jouvence Editions.

“La cause des enfants”
Françoise Dolto – ed-Robert Laffont

“Parents efficaces”
Dr Thomas Gordon – Ed Marabout

“Petit cahier d’exercice pour s’affirmer et oser dire non”
Anne Van Strappen et Jean Augagneur – Ed Jouvence (Broché Sept 2011)

“La cause des enfants”
Françoise Dolto – ed-Robert Laffont

Sources :