Love We Need : un concert caritatif vibrant au profit de l’association Bicycle

Samedi 15 novembre, à 19h, l’Espace André-Malraux d’Herblay-sur-Seine a résonné au rythme de la solidarité et du rock. Le concert caritatif Love We Need, organisé au profit de l’association Bicycle, a rassemblé un public nombreux venu soutenir notre cause tout en profitant de trois performances musicales d’une grande énergie.

En intro, petite nouveauté, un petit film de quelques minutes a été diffusé. Il a permis de présenter le rôle de Love We Need, les actions de Bicycle et le trouble expliqué par les enfants. Les fonds récoltés permettent de financer nos ateliers Tandem.

The Shamallows : l’ouverture punk-rock qui secoue la salle

La soirée s’est ouverte avec The Shamallows, jeune formation issue du conservatoire d’Herblay. Le groupe a donné le ton avec une setlist percutante, puisant dans les références du punk et du rock alternatif : Radio Head, Green Day, System of a Down, Red Hot Chili Peppers ou encore Rage Against the Machine et Måneskin. Une entrée en matière puissante, parfaitement calibrée pour lancer l’événement.

Session B : l’élégance blues-rock

Le relais a été assuré par Session B, groupe blues-rock d’Herblay, qui a offert un moment plus suave mais tout aussi intense. Albert Collins, T Bone Walker, Shotgun Sawyer, The Doors…

Parmi les reprises marquantes, leur version de “I Put a Spell on You” (Sceaming Jay Hawkins) a clairement envoûté le public, portée par une maîtrise musicale affirmée et une belle complicité scénique.

He’s Not : la révélation confirmée

La soirée s’est conclue en apothéose avec He’s Not, groupe originaire du Val d’Oise, remarqué au dernier Festival Rock en Seine lors du concours Tremplin Première Seine de la Région Île-de-France. Le quatuor a livré une performance impressionnante.

« Ce qu’il faut savoir sur nous, c’est que nous sommes là pour vous faire profiter et prendre un bon shoot d’émotion. »

Dès les premières notes de leur titre phare “Stronger than you” (à écouter par ici https://youtu.be/M2GiK_iQrWs?si=1UPN_iD74L5iEXI- ) la voix chaude, nuancée, post-punk-pop de la chanteuse-guitariste capte l’attention. Le reste du groupe n’est pas en retrait : Lena la bassiste et Margot la guitariste rythmique occupent brillamment l’espace avec leur stylisme en accord avec le son du groupe quand Raphaël le batteur, sous ses airs de bon élève au premier abord, appui brillamment l’ensemble, tissant un univers sonore psyché et puissant qui n’est pas sans rappeler les Pixies, dont ils ont interprété l’unique reprise de leur prestation.
Set list : Stronger than you, Time machine, Safer, Enough, Monkey gone to heaven (cover de Pixies), Back again, YES!!

A noter les belles paroles de Laura qui a remercié plusieurs fois Love We Need de leur permettre de jouer au profit de la belle cause de Bicycle !

Un moment musical généreux et engagé

Entre énergie punk, groove blues-rock et fraîcheur indie-psyché, la soirée Love We Need a parfaitement rempli sa double mission : offrir un concert de qualité et soutenir l’action de notre association Bicycle. Encore une belle édition pour laquelle le public à bien pris rendez-vous, grâce à l’engagement des bénévoles de Love We Need, de Bicycle et bien-sûr des formidables artistes qui chaque année nous font le plein d’émotions vibrantes, encore merci à eux 💝

Illustration : Thymie, la mascotte de l’association Bicycle par RicoGripoil.

Brèves de salle d’attente – épisode 1

Chaque jour nous recevons des dizaines de messages. 
Des appels au secours la plupart du temps mais aussi parfois des témoignages remplis d’espoir qui nous incitent à poursuivre notre engagement.

Le constat est dramatique et sans appel : même si chaque histoire est singulière, elles sont toutes similaires. 

Parce que ces situations sont indignes de notre pays, que les promesses sont insuffisantes et qu’il est urgent de prendre des mesures concrètes, nous avons décidé d’en retranscrire certaines.

Des cas cliniques, des faits, juste des faits, sans commentaire, comme un état des lieux de la prise en charge de la santé mentale des enfants et des adolescents en France et de l’ampleur de la méconnaissance des troubles psychiques dans cette tranche d’âge. 
Parce qu’il n’y a pas de discours plus puissant que le vécu des familles.
Parce qu’on ne peut rien objecter à la réalité qui ne relève ni d’une opinion ni d’une croyance. 

➡️ Pour alerter,
➡️ Pour arrêter d’attendre 
➡️ Pour faire réagir,
➡️ Pour agir,
➡️ Pour que personne ne puisse plus jamais dire « on ne savait pas »…
➡️ Pour que chacun prenne ses responsabilités.

En tant qu’association de parents, nous avons pourtant des solutions simples à proposer et nous ne demandons qu’à être entendu. 

Et vous, vous feriez quoi ?

Commentez. Partagez. Témoignez.
Pour qu’il ne soit plus jamais trop tard.

Cas clinique :

Baptiste a 13 ans et est suivi depuis ses 7 ans. Il a reçu les diagnostics suivants : THPI puis  TDAH massif avec dérégulation émotionnelle et TOP.
Il a des pensées suicidaires et sa scolarité est ingérable
Il est sous Quazym matin et soir et sous Abilify.
Malgré tout il fait des crises clastiques dont il ne se souvient pas et a maintenant des accès de violence physique envers les autres et peut menacer les adultes.
Il a une reconnaissance de handicap à 80 %.
Malgré un suivi très important (psychomotricité, psychologie, ergothérapie) et un cadre familial bienveillant et cadrant, il paraît impossible aux parents que les diagnostics reçus pour leur enfant soient à eux seuls responsables de ces comportements tellement inadaptés et de cette incapacité à gérer la moindre frustration et contrainte. 
Les parents s’interrogent sur une éventuelle bipolarité juvénile d’autant plus qu’au niveau des antécédents la grand-mère de Baptiste était bipolaire mais les parents se cognent à la réponse de la pédopsychiatre qui malgré le fait que les parents soulignent qu’elle soit très compétente et soutenante leur répond qu’aucun diagnostic de ce type ne peut être posé avant l’âge de 18-20 ans… 
Que tout peut évoluer dans un sens ou dans l’autre et que le prendre en charge trop tôt pour la bipolarité, si jamais le diagnostic n’est pas le bon, pourrait aggraver la situation…
Seulement ses parents ne voient pas comment la situation pourrait être plus grave.
Ils se demandent s’il faut vraiment attendre ses 20 ans et qu’il ait loupé sa scolarité et une partie de son avenir alors qu’il a des capacités incroyables.
Mais aussi s’il faut qu’ils envisagent une séparation pour souffler une semaine sur deux alors qu’ils n’ont aucune envie de se séparer. 
Sans parler de son petit frère de 3 ans qui vit dans la tension permanente et les cris…
Baptiste en est à son 4ème établissement scolaire après avoir même essayé les écoles hors contrat et hors de prix en faisant 2 heures de route par jour…
Il est annoncé à la famille un an minium d’attente pour l’Itep (pour lequel les parents sont convaincus que leur fils n’a pas sa place), 2 ans d’attente pour l’hôpital de jour.
Les parents sont au bord de l’épuisement, ils réclament de l’aide et ont même envisagé de saisir le JAF pour que leur fils soit placé alors qu’ils sont convaincus que la solution n’est pas là non plus…
Cette famille habite dans le sud de la France mais est prête à faire des kilomètres pour trouver une solution et soigner leur enfant.