Les maladies qui ressemblent & comorbidité

Il est fréquent chez l’enfant que les symptômes soient peu déterminés, surtout quand il est jeune. Il est également fréquent qu’un symptôme se retrouve dans plusieurs troubles/maladies. Toutefois il existe des spécificités qui peuvent aider à orienter le diagnostic. Si le trouble de l’humeur est présent, il vaut mieux concidérer l’enfant comme cyclothymique jusqu’à preuve du contraire afin de le protéger :
3 mécanismes doivent être expliqués pour aider un enfant, même sans diagnostic : Le mécanisme des humeurs dans le cerveau, les mécanismes des émotions et les mécanismes anxieux.

Comorbidité : Il est enfin fréquent que la cyclothymie ne soit pas seule et que l’enfant présente plusieurs pathologies en même temps. (Voir ci-après)

Schéma général

En reprenant les grandes “pathologies-fonctionnements” mentales possibles, regardons quel est l’aspect le plus perturbé et qui est une clé centrale de différentiation :

  • TDAH : Attention – Concentration
  • BIPOLARITE : Emotion-Humeur et Energie-Activité
  • ANXIO-DEPRESSIF : Peur de l’abandon – Peur de la mort
  • SCHIZOPHRENIE-AUTISME : Sa propre réalité – Le sens social
  • TROUBLES DYS : Coordination – Apprentissage
 

Les maladies qui ressemblent :

“…/…Le TDA/H est un Trouble Déficitaire de l’Attention/avec Hyperactivité. C’est ce déficit attentionnel qui entraîne l’hyperactivité de l’enfant.

L’hyperactivité n’est donc que la partie visible de l’iceberg poussant à nous faire oublier que le véritable trouble est un déficit attentionnel. Il existe aussi des déficits d’attention sans hyperactivité : TDA. On parle alors de TDA/H à dominante inattention  Ils sont moins facilement détectables que les TDA/H, et encore moins chez les EIP (Enfant Intellectuellement Précoce) car la douance peut le modifier voire le dissimuler. Ce sont bien souvent les filles qui entrent dans ce tableau là.

Insistons sur l’aspect attentionnel car sans lui, il n’y aurait pas d’hyperactivité. Autrement dit, l’hyperactivité seule n’existe pas. Elle a toujours une cause.

Vous comprendrez alors mieux pourquoi les parents d’enfant touché par un syndrome TDA/H n’acceptent pas la réduction du terme à simplement « hyperactif ».

Le TDAH est un trouble neuropsychiatrique.
Neuro : parce que l’on parle bien d’un dysfonctionnement cérébral (même minime, il est quand même bien là) : trouble attentionnel, problèmes cognitifs et donc appartient bien au domaine de la neuropsychologie.
Pyschiatrique : parce que ce que l’on observe, trouble du comportement et instabilité, relève bien du domaine de la psychopathologie…/…”

TDAHTROUBLE DE L’HUMEUR
Pas ou peu d’histoire familiale de troubles de l’humeurTroubles de l’humeur fréquents dans les antécédents familiaux
Enfant turbulentEnfant caractériel, hyperémotif
Comportement hyperactif assez
constant
Comportement fluctuant avec alternance de périodes calmes, dépressives ou maniaques
Tendance aux conduites impulsives, parfois violentes, gérables par l’entourage en règle généraleAu cours des accès dépressifs ou maniaques, conduites dangereuses, violentes, parfois extrêmes, peu sensibles aux interventions de l’entourage
Idées suicidaires raresFréquence troublante des idées suicidaires et des menaces et tentatives de suicide
Pas de symptômes psychotiquesFréquence des symptômes psychotiques (hallucinations auditives, visuelles, etc.)
Pas de conduites focalisées sur un but. Tendance contraire à « papillonner »Conduites focalisées sur un but (conduites hypersexualisées, etc.), jeunes s’estimant au-dessus des lois
Source : d’après Kochman F – “Mieux vivre avec un enfant hyperactif”. Edition Arnaud Franel, Paris, 2003.
Bonne réponse à la Ritaline(c)Possibilité de virage de l’humeur sous Ritaline(c)

Le TDAH fait partie des symptômes de la cyclothymie juvénile. Il semble que l’enfant typiquement TDAH est ennervant pour les autres. L’enfant cyclothymique lui est décrit comme attachant malgré ses comportements.
Enfin l’hyperactivité chez l’enfant cyclothymique est fluctuante.

Quand les enfants sont petits, il est difficile de faire la différence. Pourtant quelques signes peuvent faire remettre en question un diagnostic de TDAH (un seul suffit):

  • Présence de dépression avec l’hyperactivité, la dépression revient, ne passe pas.
  • Mauvaise réponse aux traitements de l’hyperactivité, ou aggravation.
  • Fuite des idées : Si l’enfant a des idées en surnombre. “Comme si sa tête allait exploser tellement il a des idées qui partent dans tous les sens”

Rappelons que dans les critères de diagnostic du TDAH selon le DSMIV il est à prendre en compte :

E. Les symptômes ne surviennent pas exclusivement au cours d’un trouble envahissant du développement, d’une schizophrénie ou d’un autre trouble psychotique, et ils ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental (p. ex., trouble thymique, trouble anxieux, trouble dissociatif ou trouble de la personnalité).

Rappelons aussi que les 2 maladies n’impactent pas les mêmes zones du cerveau.
La cyclothymie c’est d’abord et avant tout une dérégulation de l’humeur qui est liée à l’émotionnel.
“Bipolarité et TDAH : troubles si proches mais distincts – CTAH – Caline Majdalani”

Symptômes de la personnalité Borderline :

  • Efforts effrénés pour éviter les abandons réels ou imaginés.
  • Mode de relations interpersonnelles instables et intenses caractérisées par l’alternance entre les positions extrêmes d’idéalisation excessive et de dévalorisation.
  • Perturbation de l’identité: instabilité marquée et persistante de l’image ou de la notion de soi (ex. retournements brutaux et dramatiques de l’image de soi, avec des bouleversements des objectifs, des valeurs et des désirs professionnels, des changements soudains de d’idées et de projets concernant la carrière, l’identité sexuelle, le type de fréquentations).
  • Impulsivité dans au moins deux domaines potentiellement dommageables pour le sujet (ex.: dépenses, sexualité, toxicomanie, conduite automobile dangereuse, crises de boulimie).
  • Répétition de comportements, de gestes ou de menaces suicidaires ou d’automutilations.
  • Instabilité affective due à une réactivité marquée de l’humeur (ex.: dysphorie épisodique intense, irritabilité ou anxiété durant habituellement quelques heures et rarement plus de quelques jours).
  • Sentiments chroniques de vide.
  • Colères intenses et inappropriées ou difficultés à contrôler sa colère (ex.: fréquentes manifestations de mauvaise humeur, colère constante ou bagarres répétées).
  • Survenue transitoire dans des situations de stress d’une idéation persécutoire ou de symptômes dissociatifs sévères.

Le BorderLine est classé dans le DSMIV comme un trouble de la personnalité. La symptômtomologie est quasiment identique à la cyclothymie.
De plus le BorderLine serait souvent comorbide (présent en plus de la cyclothymie ).

Sachez que certains spécialistes des troubles de l’humeur traitent le BorderLine comme la cyclothymie, tant du point de vue médicamenteux que TCC et psycho-éducation.

Pour en savoir plus : DOSSIER CTAH-Recherche, Cyclothymie ou BorderLine ?

Les miroirs déformants : 4 extraits du documentaire : http://anagramfilms.ca/wp/realisations/les-miroirs-deformants/

Les 2 pathologies de la thyroïde peuvent provoquer des symptômes similaires à la bipolarité :
…/…

  • Hypothyroïdie :
    • Battements cardiaques faibles ou lents
    • Faiblesse musculaire et fatigue constante
    • Sensibilité au froid
    • Peau épaisse et gonflée
    • Ralentissement des processus mentaux et troubles de la mémoire
    • Constipation
    • Goitre (augmentation de la taille de la thyroïde)
  • Hyperthyroïdie :
    • Battements cardiaques forts et rapides
    • Tremblements
    • Faiblesse musculaire
    • Perte de poids malgré une augmentation de l’appétit
    • Agitation, anxiété et insomnie
    • Transpiration abondante et intolérance à la chaleur
    • Diarrhée
    • Changements oculaires
    • Goitre (augmentation de la taille de la thyroïde)

Les aspects émotionnels des maladies thyroïdiennes
Les maladies thyroïdiennes peuvent provoquer des réactions émotionnelles. Les patients atteints d’hyperthyroïdie éprouvent souvent une nervosité ou une irritabilité inhabituelle. Les personnes atteintes d’hypothyroïdie peuvent, de leur côté, ressentir une fatigue ou un état dépressif inhabituels. Il est important que les patients et leur famille sachent que ces réactions sont fréquentes et qu’elles disparaissent habituellement avec le traitement. Il faut également comprendre que certains troubles thyroïdiens apparaissent de façon très graduelle et que leur résorption peut prendre un certain temps après l’amorce du traitement. Comme les symptômes peuvent être difficiles à déceler au début, des réactions émotionnelles ou comportementales subtiles pourraient être les seuls signes visibles des troubles thyroïdiens…/…

Extrait de : http://www.thyroid.ca/fr/know_the_facts.php

Toutefois, les maladies de la thyroïde se depistent par une prise de sang.
Avant donc de poser le diagnostic de cyclothymie juvénile, il convient de faire le point sur le taux de TSH et plus si nécessaire.

L’association Asperger Aide France définit d’une phrase le syndrome d’Asperger : “Vivre sans le sens social”.

Asperger fait partie des TED : Troubles Envahissants du Développement qui se caractérisent selon la CIM10 :
par des altérations qualitatives des interactions sociales réciproques et des modalités de communication, ainsi que par un répertoire d’intérêts et d’activités restreint, stéréotypé et répétitif. Ces anomalies qualitatives constituent une caractéristique envahissante du fonctionnement du sujet, en toutes situations.
Asperger fait partie de l’extrémité haute des TED.

On retrouve des symptômes tel que :
> Difficultés de communication et dans les rapports sociaux.
> Comportements répétitifs.
> Intérêt spécifique pour une activité ou un sujet donné.
> Souvent grande intelligence.
> Pensée analytique.
> Grande logique.
> Mémoire extraordinaire.

ASPERGERTROUBLE DE L’HUMEUR
Peu d’affect envers les autresSur-affectivité envers les autres, même si les rapports sont conflictuels Beaucoup d’empathie
Très grande mémoireMémoire fluctuante selon l’humeur
Comportements répétitifsComportement répétitif si présence de TOC
Interêt restreint pour les choses, besoin de déjà vu pour comprendre (l’abstrait est particulièrement difficile pour un enfant Asperger)Il ne faut pas confondre l’intérêt restreint de l’autisme, et la perte d’interêt lors de la phase dépressive, ou bien la focalisation sur un sujet de manière passionné.

Certains symptômes sont typiques : l’enfant ne va pas vers les autres, il a des comportements répétitifs, il ne montre pas du doigt. La communication est altérée et il peut être necessaire d’expliquer les consignes avec des pictogrammes. Sur un dessin de personne, si celui-ci n’est pas en entier, alors il ne fait pas le lien avec lui-même. Il a du mal avec l’imaginaire, les concepts. Il lui faut du très concrêt.

Asperger et Cyclothymie sont 2 troubles assez proches et souvent confondus.
Certains enfants diagnostiqués cyclothymiques, se revoient qualifié Asperger.
Pour autant les 2 maladies peuvent coexister.

Lire les témoignages de Flocie, sur notre forum, dont le fils présente les 2 pathologies.

Pour mieux comprendre voici un film explicatif très complet :

La différence majeure à notre sens, entre schizophrénie et trouble bipolaire est le rapport aux autres. Chez les personnes bipolaires, l’autre est central dans sa vie, tandis que la personne schizophrène présente des difficultés à se représenter lui-même mais aussi les autres.

Certaine classification parle de trouble schizo-affectif avec des symptômes qui seraient à cheval entre la schizophrénie et les troubles de l’humeur :

Le trouble schizoaffectif.

…/… Dans certaines formes appelées « trouble schizo-affectif » ou « schizophrénie dysthymique », les épisodes dépressifs ou maniaques sont fréquemment associés à des éléments délirants. De plus entre les phases aigües le sujet ne retrouve pas un état parfaitement stable et conserve au contraire des signes évocateurs de maladie schizophrénique chronique. Le trouble schizo-affectif n’est donc pas véritablement une forme de trouble bipolaire, même s’il en partage certains symptômes. …/…
http://www.troubles-bipolaires.com/maladie-bipolaire/formes-maladie-bipolaire/trouble-schizo-affectif.htm

Les premiers signes des 2 maladies se ressemblent.
Peut-être pourrions nous résumer la schizophrénie par la froideur des sentiments dans ce qui la différencie le plus de la bipolarité.

Symptômes de la schizophrénie :

  • Problèmes de contact avec les autres, de communication.
  • Idées et impressions étranges envahissantes.
  • Confusion entre réalité et imagination : en pensée, mais aussi physiquement, visuellement, auditivement.
  • Avoir des délires, des hallucinations (Attention : ce n’est pas systématique).
  • Perception de soi et des autres altérée.
  • Avoir beaucoup de difficultés à distinguer ce qui est réel de ce qui ne l’est pas.
  • Idées de persécution, paranoïa.
  • Repli sur soi.
  • Comportement impulsif, imprévisible, bizarre.
  • Réactions émotionnelles et comportementales inadaptées dont incapacité à établir des priorités
  • Sentiment d’insécurité permanente.

Une personne Schizo-Affective, aura des symptômes relevant de la schizophrénie mais également des troubles de l’humeur.

Dans les troubles de l’humeur :

SCHIZOPHRENIETROUBLE DE L’HUMEUR
Altération de la perception de soi ou des autres.
A ne pas confondre avec surestime de soi ou sous-estime de soi.
La personne bipolaire aime les autres, et recherche sans cesse à se faire aimer et reconnaitre.
Elle est sur-émotionnelle.
Confusion entre imaginaire et réalité, jusqu’à le ressentir, le voir…La perte de la réalité est très rare.
Même en manie, le patient “garde un pied dans le réel” malgré la confusion et l’accélération de sa pensée.
Sa pensée fuse dans tous les sens mais le reel est toujours présent malgré tout.

Enfin, l’equipe du Dr Cohen de la Salpétrière travaille sur les formes précoces de schizophrenies :
Les signes de premiers ordres sont :
Hallucinations visuelles
Catatonie : 20% pathologie organique
Confusion
Fluctuation de la symptomologie
Réaction paradoxale/innéficaces aux Neuroleptiques.
Regression cognitive (proche du TED)
Présentation vidéo du dr Fanny Gollier-Briant => http://speapsl.aphp.fr/main.php?page=multimedia&media=video

A LIRE : ” Un autre regard sur la schizophrénie “, Alain Bottéro, Odile Jacob 2008
Site dédié à la schizophrénie, comme un guide avec la description des symptômes précoces: http://www.mens-sana.be/schizof/sc_3_2.htm

Les phases hautes de la cyclothymie boostent le cerveau. De même la grande sensibilité liée à la cyclothymie favorise des raisonnements vifs et percutants. Par contre, en phase basse, la cyclothymie étouffe le fonctionnement du cerveau. La cyclothymie fait donc varier le QI, il monte en phase haute et descend en phase basse.
Néanmoins, certains enfants gardent un QI supérieur à 125 même en période basse, 125 étant la limite de la précocité au sens des associations de parents. Ce sont alors des enfants cyclothymiques ET surdoués.

« Etre surdoué, c’est penser dans un système différent, c’est disposer d’une forme d’intelligence particulière. C’est aussi grandir avec une hypersensibilité, une affectivité envahissante, qui marque la personnalité. Ce n’est pas un enfant avec un « plus », malgré la terminologie ambigüe, ni un génie qui aurait tout reçu » dit Jeanne Siaud-Fachin, psychologue spécialisée dans la précocité.  « Sur le plan intellectuel, un enfant surdoué se distingue par la forme particulière de son intelligence. C’est l’aspect qualitatif qui a de la valeur et non pas la mesure de la valeur quantitative. Etre surdoué ne signifie pas être plus intelligent que les autres mais fonctionner avec un mode de pensée, une structure de raisonnement différente. L’intelligence de l’enfant surdoué est atypique. »

L’enfant surdoué pense autrement :

  • Ce qui est implicite pour les autres ne l’est pas forcément pour lui.
  • Il prend les mots au pied de la lettre.
  • Il a besoin de tout comprendre.
  • Il a un raisonnement logico-mathématique très inhabituel.
  • Il ne sait pas comment il arrive au bon résultat après un « raisonnement ».
  • Il a un mode de pensées en arborescence.
  • Il ne sait pas sélectionner l’information pertinente.

« Sur le plan affectif, l’enfant surdoué est un être d’une sensibilité extrême, muni de multiples capteurs branchés en permanence sur ce qui l’entoure. L’enfant surdoué perçoit et analyse avec une acuité exceptionnelle toutes les informations en provenance de l’environnement. » précise Jeanne-Siaud Fachin.
Voici quelques signes parmi tant d’autres pouvant indiquer une précocité. Chaque indice pris seul est sans valeur. Tous les enfants précoces ne présentent pas tous les signes de précocité, seulement certains. Seul un test de QI associé à une analyse de l’enfant par un psychologue  spécialisé peut permettre d’arriver à un diagnostic de précocité.

Donc, à titre d’exemples :

  •  L’enfant a un esprit rapide, une originalité de pensée, de la créativité, une audace intellectuelle que l’on ne retrouve pas chez ses camarades.
  •  L’enfant précoce a rapidement parlé bien, il a souvent un vocabulaire étendu. Il manie l’humour tôt.
  •  Il est curieux, de nombreux sujets l’intéressent, qu’il va approfondir quitte à consulter des ouvrages d’adultes. Ses questions sont nombreuses et pointues, elles déstabilisent les adultes. Il peut aussi cacher son savoir pour être tranquille.
  • Parfois il a des difficultés avec ses camarades et reste souvent en repli, car sa précocité n’est pas comprise par ses camarades. Il peut se montrer timide, silencieux et isolé. Ou à l’inverse, il peut montrer une très grande dextérité dans les relations humaines.

Découvrir la précocité de son enfant, c’est obtenir des précisions sur son fonctionnement, un peu comme si l’on recevait un mode d’emploi. Côté école, toutes les configurations sont possibles : l’enfant reste dans sa classe d’âge, l’enfant rejoint une autre classe d’âge. Le seul conseil est que votre enfant se sente bien et face à l’enseignement qu’il reçoit et dans ses relations sociales. Il ne faut pas oublier non plus que précocité ne rime pas avec « grande réussite scolaire » mais seulement avec « fonctionnement différent ».
Etre surdoué, c’est être différent plutôt que plus.

Sources : L’enfant surdoué de Jeanne-Siaud Fachin – Ed Odile Jacob

Pour en savoir plus :


http://www.douance.be/


http://www.afep.asso.fr/


http://www.anpeip.org/

 TROUBLE DE L’HUMEUR
Mode de pensée différentMode de pensée différent lié à la créativité
Pensée analytique
Pensée en arborescence
Associations d’idées liées à la sensibilité et l’excitation
Esprit rapide persistantRapidité de pensée en phase haute
pouvant aller jusqu’à la confusion
/Fuite des idées
Problème relationnel lié
à son mode de pensée ‘pas de son âge’
Problème relationnel lié à la sensibilité, aux failles psychologiques :
sur-réaction et aux changements d’humeur non compris par les autres
Repli sur soi essentiellement
par incompréhension des autres
Repli sur soi, essentiellement lié
aux symptômes dépressifs,
et aux rapports conflictuels récurrents

La crise d’adolescence et son chamboulement hormonal pourrait être considérée comme un trouble de l’humeur passager. Pour autant, on ne traite pas celle-ci. Bien qu’une TCC peut être un bon moyen de régler le mal-être et certains comportements limites chez un ado.

Impulsivité
prise de risque
irritabilité
Pensée Blanc/Noir
Etat amoureux cahotique (extrèmement romantique ou boulimie d’histoires amoureuses)
…/…

Source The world Journal of Biological Psychiatrie 2010, 11:231-239 : D’après Brand, Angst et Holsboer-Trachsler

Souvent certains (parfois tous) symptômes pré-existaient avant l’adolescence, même si c’était atténué.

Le syndrome de Kleine-Levin (KLS) est une maladie rare caractérisée par un besoin excessif de sommeil (hypersomnie), jusqu’à 20 heures par jour. D’autres symptômes peuvent apparaître comme une prise excessive de nourriture à certains moments (hyperphagie) ou des changements comportementaux. Ce trouble affecte principalement les adolescents et les jeunes adultes, hommes ou femmes
Extrait : http://www.orpha.net/data/patho/Pro/fr/KleineLevin-FRfrPro10326.pdf

  • Irritabilité
  • Manque d’énergie
  • Repli sur soi
  • Hyperphagie
  • Apathie
  • Hypersexualité
  • Sensibilité sensorielle

Les symptômes sont cycliques.  Pendant longtemps on l’a considérée comme une forme atypique de trouble bipolaire. Le symptôme clé c’est l’hypersomnie excessive du syndrôme de Kleine-Levin.

Une partie des enfants autistes, et notament dans la forme Asperger qui peut-être confondue avec la cyclothymie, présentent également des troubles de l’humeur. Les soins sont souvent très compliqués, il est fréquent que le trouble de l’humeur bloque la progression de l’enfant.
Retrouvez les témoignages de Flocie sur notre forum, dont le fils présente la double pathologie

12% des personnes épileptiques présentent des troubles de l’humeur*. Soit 6,6% plus nombreux que chez les personnes en bonne santé. On note que dans les épilepsies du lobe temporal, les troubles de la personnalité sont fréquents.
http://www.epi.ch/_files/Artikel_Epileptologie/Will_1_08.pdf

* La principale commorbidité est avec la dépression. Concernant les troubles bipolaires, c’est la forme maniaco-depressive qui est testée. 12% également de comorbidité avec des troubles de la personnalité : les symptômes décrits sont ceux de la cyclothymie.

La comorbidité avec la cyclothymie, donc, est présente majoritairement avec des épilepsies du lobe temporal.
Une équipe de l’Inserm a mis en évidence que le lobe temporal était en sous activité dans les troubles bipolaires (“Troubles bipolaires : pratiques, recherches et perspectives” – Coordonné par Marion Leboyer – Ed John Libbey – M-L Paillère-Martinot et l’équipe de recherche méthodologique Inserm – CEA ERM 02-05)

Les maladies cardio-vasculaires sont plus fréquentes chez une personne bipolaire.
Elles sont souvent dues à une mauvaise hygiène de vie, aux troubles alimentaires.
Ces mauvaises habitudes alimentaires provoquent souvent un diabète de type II, un diabète gras.

On pense également que le dérèglement hormonal dans le cerveau fini par user tout l’organisme : le foie, la thyroïde, le cœur s’usent plus vite ou se dérèglent.

Comorbidité :

La cyclothymie infantile est souvent associée à un ou plusieurs troubles annexes. Des maladies et des troubles qui cohabitent ensemble, cela s’appelle des maladies comorbides.
La présence d’une comorbidité complexifie la pose du diagnostic mais également son traitement. Si votre enfant a des problèmes d’humeur alors les spécialistes préconisent de traiter en première instance la cyclothymie.

Les personnes bipolaires ont actuellement une espérance de vie inférieure d’une 20ène d’années.

Trouble d’opposition avec provocation ou TOP, c’est souvent ce qui ressort en premier avec l’irritabilité dans les symptômes. Est-ce que le TOP est juste un TOP ou fait-il partie d’un ensemble de symptômes que regroupent les troubles de l’humeur ?

  • Refuse souvent les contraintes et consignes de son âge,
  • argumente ou s’obstine à l’infini, voire jusqu’à l’absurde pour avoir raison,
  • n’hésite pas à provoquer afin d’obtenir satisfaction ou un surplus d’attention,
  • réagit par des colères démesurées à la frustration,
  • devient encore plus arrogant dans l’adversité et la confrontation,
  • se reconnaît rarement des fautes mais blâme surtout les autres.

Pour en savoir plus :
http://www.deficitattention.info/opposition.html

Les enfants cyclothymiques débutent souvent par de l’hyperactivité :

La phase haute de la cyclothymie peut être confondue avec l’hyperactivité. La phase basse de l’enfant, le moment où il est plus calme, en repli est parfois quasi inexistant ou si rapide que personne ne s’en rend compte, ce qui fausse le diagnostic. Parfois il faut attendre plusieurs années avant de voir surgir une phase basse.

Bien souvent en plus de la cyclothymie, l’enfant présente de l’hyperactivité que l’on va traiter en plus de la cyclothymie. (Attention, les médicaments du TDAH, doivent être pris sous une étroite surveillance).

Rappelons aussi que les 2 maladies n’impactent pas les mêmes zones du cerveau.
La cyclothymie c’est d’abord et avant tout une dérégulation de l’humeur qui est liée à l’émotionnel.
“Bipolarité et TDAH : troubles si proches mais distincts – CTAH – Caline Majdalani”

50% des TOCs seraient bipolaires. On vient difficilement à bout d’un TOC bipolaire si les humeurs ne sont pas stabilisées.
Selon l’aftoc :
“../…Les obsessions les plus fréquentes chez les enfants et les adolescents sont : la peur de la contamination ou d’une maladie grave, une fixation sur les chiffres “porte-bonheur”, la peur qu’un intrus ne pénètre dans la maison, le besoin de symétrie et d’exactitude, un doute excessif.

Les compulsions les plus fréquentes sont : le lavage et la toilette, le toucher, le comptage et la répétition, l’organisation et le rangement, la vérification et les questions, l’accumulation. …/…”

Pour en savoir plus : http://aftoc.perso.neuf.fr/

Les cyclothymiques sont de grands anxieux. Il semblerait que 50% des troubles anxieux soient comorbides avec les troubles de l’humeur. Source : “Troubles bipolaires, manie, hypomanie et dépression” du Dr Elie Hantouche Ed MEDI-TEXT Editions

“[…] Il n’est donc pas étonnant de constater que la partie centrale de l’amygdale semble jouer un rôle important dans les troubles anxieux impliquant des peurs spécifiques comme les phobies par exemple. On a aussi observé chez un groupe d’enfants très anxieux une taille moyenne plus grande de leurs amygdales comparativement à celle d’enfants normaux […]”
Extrait du cerveau à tous les niveaux

Les troubles anxieux peuvent devenir si intenses que la personne déclenche des troubles paniques.
13 à 28% des personnes atteintes de trouble panique seraient bipolaires.
Sources: http://www.troubles-bipolaires.com

Pour en savoir plus :
“La psychologie de la peur” de Christophe André – Ed Odile Jacob.
Déploie tes ailes

“Le syndrome de Gilles de la Tourette (SGT) est une maladie neurologique à composante génétique caractérisée par des tics involontaires, soudains, brefs et intermittents, se traduisant par des mouvements (tics moteurs) ou des vocalisations (tics sonores). Il s’ajoute fréquemment un ou plusieurs troubles du comportement: déficit de l’attention-hyperactivité, troubles obsessionnels compulsifs, crises de panique ou de rage, troubles du sommeil ou de l’apprentissage…/..”
Extrait du site de l’association : http://www.france-tourette.org

La nourriture pour lutter contre la dépression, ou jouer sur la nourriture pour obtenir le contrôle…
Les troubles de l’humeur viennent perturber notre rapport à la nourriture. En effet les dysfonctionnements du cerveau dans les troubles de l’humeur viennent impacter celles de la gestion de la nourriture.
58% de patients bipolaires ont un problème de surpoids. La prise de médicament n’arrange rien. Mais pour une grande part des patients, le problème de poids était déjà présent avant la prise du traitement.

CTAH : DOSSIER Les troubles alimentaires chez les jeunes bipolaires :
Chap 1 : Qu’est-ce que bien manger ?
Chap 2 : Retour vers le passé
Chap3 : Dessine-moi tes émotions
Chap 4 : Les limites, les barières
Chap 5 : Dis moi comment et avec qui tu manges
Chap 6 : Surmonter les grosses bouffes incontrôlables
Chap 7 : Le retour de bâton

Les troubles de l’humeur entraînent souvent des comportements addictifs.
La prise de toxique, rehaussant l’humeur ou calmant le stress, seraient un problème pour 46% des bipolaires. Alcoolisme, toxicomanie, mais pas seulement. Ces comportements addictifs spécifiques se retrouvent dans la nourriture, dans les rapports au sexe.
Concernant l’alcool et les toxiques sur une personne bipolaire, on ne sait pas si le toxique déclencherait une bipolarité sur un terrain fragile ou si la bipolarité pousse certains à devenir dépendants.
Mais l’un et l’autre se retrouvent étroitement mêlé. Il est utopique d’essayer de guérir d’un alcoolisme ou d’une toxicomanie sans traiter en prime instance l’humeur.

Pour en savoir plus :
http://www.troubles-bipolaires.com/maladie-bipolaire/comorbidites/consommation-alcool-toxiques.htm

La mémoire est impactée fortement dans les troubles de l’humeur.
Tous ceux qui ont un trouble de l’humeur ont vécu ces accès formidables à la mémoire lors des phases hautes et cette incapacité à l’utiliser lors des phases basses. Il semblerait que l’on récupère celle-ci lorsque l’on est stabilisé avec un thymorégulateur.

Livre un peu technique : http://www.eyrolles.com/Sciences/Livre/la-cognition-dans-le-trouble-bipolaire-9782742006403

Les phases hautes de la cyclothymie boostent le cerveau. De même la grande sensibilité liée à la cyclothymie favorise des raisonnements vifs et percutants. Par contre, en phase basse, la cyclothymie étouffe le fonctionnement du cerveau. La cyclothymie fait donc varier le QI, il monte en phase haute et descend en phase basse.
Néanmoins, certains enfants gardent un QI supérieur à 125 même en période basse, 125 étant la limite de la précocité au sens des associations de parents. Ce sont alors des enfants cyclothymiques ET surdoués.

L’enfant surdoué est hypersensible, il pose des questions. Il a quantité de points communs avec l’enfant cyclothymique mais pas l’instabilité de l’humeur.

Pour en savoir plus :
http://www.douance.be/
http://www.afep.asso.fr/
http://www.anpeip.org/

Les Troubles Dys (dyslexie, dyspraxie….) sont des troubles causés par une dysfonction du système nerveaux que l’on regroupe en 6 catégories :

Extrait de : http://www.ffdys.com/ […]
• Les troubles spécifiques de l’acquisition du langage écrit, communément appelés dyslexie et dysorthographie.
• Les troubles spécifiques du développement du langage oral, communément appelés dysphasie.
• Les troubles spécifiques du développement moteur et/ou des fonctions visuo-spatiales, communément appelé dyspraxie.
• Les troubles spécifiques du développement des processus attentionnels et/ou des fonctions exécutives, communément appelés troubles d’attention avec ou sans hyperactivité.
• Les troubles spécifiques du développement des processus mnésiques.
• Les troubles spécifiques des activités numériques, communément appelés dyscalculie […]

Au début du trouble Dys, on peut parfois confondre avec une cyclothymie :
Surtout si les recherches sur le Dys incluent le TDAH ( Attention à l’heure actuel ce n’est pas consensuel de le classer parmis les dys, bien souvent on parle plus de comorbidité, car il se retrouve dans la cyclothymie, dans Asperger….)

Certains enfants cyclothymiques, peuvent avoir des troubles de l’apprentissage soit lié à un TOP, soit lié à des problèmes de concentration et de mémorisation.
Mais si l’enfant à un jeune âge, il est rare que cela se répercute dans l’apprentissage autrempent que par des problèmes de comportements. D’autant que ces troubles du comportements peuvent se retrouver chez des enfants DYS (il est malaisé d’être le vilain petit canard de la classe)

Par contre on rencontre des enfants ET Dys, ET cyclothymiques.
Alors, comme être dys, c’est parfois subir des railleries et des gronderies… Sur un terrain cyclothymique l’effet est désastreux et les troubles de l’enfant s’en retrouvent amplifiés.

Un pédiatre, étudie depuis 10 ans les troubles Dys. Ses recherches, s’orientent de plus en plus vers un constat : Il est très probable que la majorité des troubles Dys, sont en fait des troubles de l’humeur.
C’est novateur, et mérite d’être suivi :
 Son site : dyskid.fr

Pour en savoir plus :
http://www.apedys.org/dyslexie/index.php?op=edito

http://www.coridys.asso.fr/

BLOG SPECIAL EDUCATION : Aider les élèves souffrant de troubles des apprentissages, Un site de ressources pour les enseignants et les parents d’enfants « dys ».
http://blog.crdp-versailles.fr/ressourcesdysgarches/index.php/

 

– EN SAVOIR PLUS –

Au début, c’est bien difficile de s’y retrouver ! A-t-il réellement un trouble de l’humeur ?
Parfois les symptômes se chevauchent. Parfois même 2 maladies cohabitent.

Avant même de parler de troubles de l’humeur, on avait dit de l’enfant : il est hyperactif … C’est un anxieux…
Plus tard on dira :
son problème, c’est l’alcoolisme…
Derrière ces troubles se cachent dans une proportion assez forte pour chacun d’eux des troubles de l’humeur.

Savez-vous que pour l’hyperactivité, on donne souvent de la Ritaline(c), or sur une personne bipolaire, celle-ci a de forte chance de faire un virage de l’humeur.

Un trio?
Précocité, créativité sont souvent liée.
Mais cyclothymie et créativité également.

– LIENS –

AFTOC
Association Francaise pour les Troubles Obsessionnels Compulsifs, ainsi que les troubles anxieux.

AQPAMM – ressources sur la personnalité limite
Association québécoise des parents et amis de la personne atteinte de maladie mentale.
Pages sur la personnalité limite.

ASPERGER AIDE
Site de l’association d’aide pour les personnes atteintes du syndrome d’Asperger.

TDAH-FRANCE
Site de l’association d’aide aux personnes ayant un trouble du Déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité.

ABKLS
Site dédié aux personnes atteinte du syndrome de Kleine-Levin.

SCHIZOSEDIRE
Site d’aide aux schizophrènes dans leur quotidien

– BIBLIOGRAPHIE-

“Cyclothymie – Troubles bipolaires des enfants et adolescents au quotidien”
Dr Elie Hantouche et Barbara Houyvet – Ed J LYON

“PSYCHOLOGIE DE LA PEUR – Craintes, angoisses et phobies”
Dr Christophe André- Ed Odile Jacob

Guide de survie des parents débordés
Dr Frédéric Kochman – Guide (broché). Paru en 10/2004

VAINCRE LES PEURS ET LES PHOBIES
Marc Spund – ed L’archipel

Les troubles bipolaires et les TOC, Les reconnaître et les soigner
de Elie Hantouche – Essai broché chez Odile Jacob.

“L’anxiété – Vaincre ses peurs, soucis et obsessions au quotidien.”
Dr Elie Hantouche – Essai broché chez Josette Lyon

“Mon enfant s’oppose”
Dr Gisèle George – Essai broché chez Odile Jacob.

“Psychologie de la peur”
de Christophe André – Ed Odile Jacob

“Un enfant hyperactif, mieux vivre avec”
de Frédéric Kochman. – chez Arnaud Franel eds.

“L’enfant surdoué”
de Jeanne-Siaud Fachin