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Les addictions

C’est quand on est dépendant d’une chose au détriment de sa santé de son corps et de son cerveau. La personne “accro” ne peut pas s’empêcher de continuer. Elle ne contrôle plus. On peut-être “accro” aux jeux, aux boissons énergisantes ou plein d’autres choses encore.
Surveille particulièrement les jeux vidéos et internet :
1. Le temps que tu y passes est au détriment d’autres choses importantes?
2. Le jeu t’éloigne de tes amis, de ta famille?
Télécharge le Guide pour utiliser internet sans soucis.

Ton cerveau est TRES sensible aux addictions.
Il réclame des boosters, des choses qui sont susceptibles de calmer tes idées, tes tensions…
Tu aimes également prendre des risques et te frotter aux limites.
Les addictions des ados présentent des gros risques :

  • Te rendre dépendant et ne plus VIVRE QUE POUR ton addiction.
  • Te déscolariser et obscurcir ton avenir.
  • Te conduire à mentir, manipuler, voler… avoir affaire à la JUSTICE.
  • T’éloigner de tes amis ou n’avoir que des faux amis qui t’entraînent vers le fond.
  • Te conduire à une HOSPITALISATION.

Les drogues “préférées” des jeunes sont l’alcool, le tabac et le cannabis, mais tu verras un peu plus loin que l’addiction ne se résume pas à ces 3 substances : cela peut se retrouver dans tout ce qui booste ou calme le cerveau : sport à outrance, draguer, sucre à outrance, jeux vidéo, internet…

“…/… Une drogue modifie la manière de percevoir les choses, de ressentir des émotions, de penser et de se comporter …/…” Drogue Info Service

Sur ton cerveau qui a déjà tendance à modifier tes ressentis, tes émotions, les drogues agissent comme un amplificateur qui te mets bien plus en danger que les autres.

De plus médicaments et alcool-cannabis-toutes les drogues, font des mélanges explosifs dans le cerveau. Le risque majeur est de te déclancher une crise et te conduire à l’hôpital psychiatrique.

LA ZONE DE DANGER :
Quand la drogue sert à autre chose qu’à de faire la fête de temps en temps.
Si derrière ta consommation se cache le besoin d’oublier, de destresser, de réguler ton poids, de lutter contre la dépression…
Attention tu es en zone de danger.

Nous ne t’encourageons bien évidement pas à en consommer, toutefois nous savons aussi que l’envie de transgresser, l’adolescence, l’impression de maîtriser, te poussent à tenter l’expérience.

Alors pour rester en zone “sécuritaire” :

  • N’en achète jamais.
  • N’en consomme jamais seul.
  • Limite-toi à une fête “avec consommation” une fois par vacances.
  • Parles-en à tes parents (si jamais il arrive quelque chose, ils doivent pouvoir agir vite pour t’aider). Si le dialogue ne passe pas, tu peux te tourner vers les associations spécialisées, contacter Drogue Info Servicele planning familial, un psychologue, un addictologue…
  • Multiplie tes réseaux d’amis : entretient au moins un réseau d’amis non consommateur avec qui tu fais des activités (sport, ciné, expos…)
    Méfie-toi : un(e) ami(e), c’est quelqu’un qui te tire vers le haut, à son contact tu t’améliores et à ton contact il/elle s’améliore. Ne t’arrête pas au seul fait qu’il/elle te comprend, car c’est rarement le cas. Même ta/ton meilleur(e) ami(e) garde une zone d’ombre, ce qui est parfaitement normal.

Une chose à retenir : pour un bipolaire 1 VERRE A L’EFFET DE 2 VERRES.

Cela veut dire que si tes amis t’entraînent, c’est comme si tu consommais 2 fois plus qu’eux
= 2 FOIS PLUS DE RISQUES.

EXPLICATIONS DU DOCTEUR HANTOUCHE :

Ce qu’il faut savoir en premier c’est que les jeunes bipolaires ou cyclothymiques ont une appétence à l’alcool qui est plus importante et fréquente que les autres.
Et la consommation d’alcool est plus accentuée dans les phases hypomaniaques.
Donc, pas étonnant qu’après une consommation massive d’alcool que le jeune soit en phase « Up » (soit il a bu parce qu’il était déjà en hypomanie soit l’alcool a induit un virage vers l’hypomanie)

En second, concernant les jeunes BP ou cyclothymiques qui sont sous traitement type acide valproïque (Dépakine / Dépakote / Dépamide), la consommation d’alcool est fortement déconseillée au début du traitement.

Une fois le traitement maintenu au long cours (ce qui est le cas classique chez les jeunes BP/cyclo), le même conseil renouvelé.
Cependant, les jeunes sortent et ont envie de faire la fête…
Pour cela, on leur explique que le traitement avec l’acide valproïque potentialise les effets de l’alcool (c-à-d avec ce traitement, un verre d’alcool aura l’effet de deux verres = c’est le résultat de ce qu’on appelle une interaction dynamique entre médicament et alcool)

Dans le sens inverse, est-ce que l’alcool exerce un effet négatif sur les effets du traitement de la BP – Cyclothymie ? 

Une intoxication alcoolique aiguë (cuite) tend à inhiber le métabolisme médicamenteux, donc risque d’accumulation du traitement et augmentation de ces effets sur la vigilance (donc éviter les consommations excessives d’alcool à tout prix)

En revanche, une consommation régulière d’alcool entraîne une induction enzymatique au niveau du foie et risque de faire éliminer rapidement le traitement.
De plus, la consommation d’alcool au long cours diminue l’activité du GABA dans le cerveau (gaba = neurotransmetteur calmant que lequel agit l’acide valproïque).
Ainsi, la consommation d’alcool est capable de réduire l’efficacité du traitement de deux manières :
élimination rapide de l’organisme et blocage de son effet stabilisateur.

Enfin, pour répondre à la question 2 (prise Dépakine + Ludiomil + Risperdal), l’alcool est susceptible d’aggraver les effets sédatifs de cette combinaison de médicaments (somnolence, baisse de la concentration, trouble de l’attention…) qui ont un effet dépresseur du système nerveux central. Cette aggravation s’explique par une synergie additive ou une potentialisation.

Enfin, on peut mentionner que l’association de certains médicaments avec l’alcool peut provoquer l’apparition de chaleur, rougeur, vomissements, hypotension, tachycardie, ces manifestations constituant ce que l’on appelle l’effet antabuse(*).

Ces médicaments sont nombreux, les principaux appartenant à la classe des antibactériens (céfamandole, céfopérazone, céfotétan, latamoxef, chloramphénicol, métronidazole), des antifongiques (griséofulvine, kétoconazole, nitroimidazolés), aux sulfamides hypoglycémiants (chlorpropramide, glibenclamide, glipizide, tolbutamide) et bien sûr le disulfirame (Espéral®), utilisé justement dans le traitement antabuse de l’alcoolisme.
Ces molécules sont des inhibiteurs de l’acétaldéhyde-déshydrogénase, l’élévation de la concentration en acétaldéhyde étant responsable de ces symptômes.

Les médicaments utilisés dans le traitement de la cyclothymie n’ont pas d’effet antabuse.

Dr Elie Hantouche

NDLR : Précision sur l’effet antabuse :
L’effet antabuse se caractérise par différents symptômes : flush, bouffée vasomotrice, vasodilatation, céphalée (pulsatile), nausée, vomissement, tachycardie, dyspnée, hypersudation, vertige, étourdissement, vision floue, malaise, lipothymie, modification de l’électrocardiogramme, douleur thoracique, confusion mentale et ataxie.
Il est provoqué par l’absorption concomitante d’alcool et de certaines substances médicamenteuses, en particulier le disulfirame. La présence de cette substance dans certains produits d’usage courant (lotions après rasage, gels au goudron, shampooing contenant de la bière, solution pour lentilles de contact contenant de l’alcool polyvinylique) peut également provoquer cet effet indésirable.
La consommation de certaines espèces de Coprins peut également provoquer l’effet antabuse.
Cet effet peut toutefois être recherché dans le cadre du traitement de l’alcoolisme chronique afin d’associer une sensation de dégoût à l’absorption d’alcool.

Physiologiquement, l’éthanol est transformé in vivo en éthanal (Aldéhyde) à son tour transformé en acide acétique. La substance provoquant l’effet antabuse agit sur le foie pour empêcher la conversion de l’éthanol en acide acétique par l’acétaldéhyde déshydrogénase. Il y a alors une accumulation d’acétaldéhyde, toxique pour l’organisme.

Source Wikipédia

Eqsuivalences des verres d'alcool

=> Reste en zone sécuritaire :

  • Consomme des alcools “moins forts” : Cidre, Bière (pour la même teneur en alcool la quantité est plus grande, donc on peut tenir plus de temps avec le même verre – voir ci-dessus)
  • Dilue l’alcool dans beaucoup de jus de fruits. ( Cela te permettra de tenir plus longtemps)
  • Prends ton temps pour boire, déguste.
  • Ne reprends surtout pas ton scooter en sortie de soirée.
    La dessus, il faut être intransigeant : Déjà tu prends des risques pour toi, ce qui n’est pas fameux, MAIS tu n’as pas le droit de risquer la vie des autres qui n’ont rien demandé, c’est injuste.

C’est hautement addictif! Le risque de cancer est très élevé. C’est vraiment trop bête de commencer car pour arrêter c’est extrêmement difficile.

Fumer, au début cela parait anodin, mais cela revient à un “suicide au long court”.
Si, si, ne te voile pas la face, réfléchis à cette phrase.

LE RISQUE MAXIMUM : Le cannabis est à la mode, tout le monde semble en consommer ! Tout le monde en parle, minimise…Un tas d’idées fausses circulent. Pour toi le risque est maximum !

Les actions du cannabis : Le principe actif du cannabis s’appelle le THC, et celui-ci y est de plus en plus concentré. Son usage est interdit et ce n’est pas pour rien.
Certes, il a des propriétés calmantes, et semble te rendre cool et euphorique ce qui au prime abord semble assez sympa!
(… en as tu vraiment besoin, toi qui vit cela avec tes hypomanies??? 😉 )

Les risques sur un cerveau bipolaire : Le risque majeur c’est d’accentuer tellement tes humeurs que cela te conduit à l’hospitalisation pour crise maniaque ou dépression sévère !

“L’herbe et le shit me rendaient folle, hystérique, suicidaire, je n’étais pas en up avec ça.” Delph

CE RISQUE EST FREQUENT :
Il peut arriver dès la première fois.
Il peut également arriver, alors que tu as consommé pendant plusieurs années.
Tu te crois à l’abri, pensant que ton corps réagit bien, c’est un leurre.

Sur un cerveau :

Si encore il n’y avait que le THC (principe actif du cannabis qui agit directement dans le cerveau)….
Mais voilà pour se faire de l’argent, les vendeurs/producteurs n’hésitent pas à y ajouter toute sorte de choses : Du cirage, des pneus, des excitants… Leur objectif gagner plus, ou te fidéliser pour que tu en achètes.

“…/… Quelle que soit la fréquence de consommation, même lors d’une première prise :

  • baisse de la vigilance et ralentissement des réflexes (potentiellement dangereux lors de la conduite de véhicule, la manipulation d’outils)
  • limitation des capacités et de l’intérêt à apprendre ou à réaliser des tâches qui demandent de la concentration qu’elles soient scolaires ou professionnelles.
  • apparition de troubles passagers comme l’anxiété, les crises de panique ou de paranoïa, un état dépressif qui peuvent nécessiter une hospitalisation, un traitement médicamenteux et/ou un soutien psychologique. Ces troubles s’apaisent et disparaissent en quelques semaines.
  • déclenchement de troubles mentaux durables chez des personnes fragiles voire aggravation des troubles des personnes déjà atteintes.

Usage régulier et à long terme :

  • bronchite chronique, pneumothorax.
  • cancers (du poumon, de la gorge, de l’oesophage, de la langue).
  • plus rarement, ischémie (diminution de l’apport sanguin à un organe) des membres inférieurs.

Les risques de bronchites et de cancers sont encore plus importants lorsque le cannabis est associé au tabac…/… ” – Extrait de : http://www.drogues-info-service.fr/?Cannabis

On retrouve très souvent chez les personnes cyclothymiques, un grand besoin d’être aimé, ou de ne pas avoir une très bonne image de soi…. On appelle ça les « failles psychologiques ».
Ces failles vont te faire agir et réagir plus intensément sur ces sujets, te stresser plus, générer de l’anxiété, ce qui ne va pas faciliter la tache de ton cerveau.

Et toi tu découvres peu à peu que certaines choses vont te calmer, te booster…

  • La nourriture
    La digestion a une action calmante sur le stress.Connais-tu le cycle dépressif du sucre?
    Tu te sens déprimé(e)/Anxieux(se)/tendu(e)
    => Le sucre agit sur les hormones du cerveau en activant celles du UP
    => Tu te sens en forme => Le taux de sucre baisse très vite après consommation
    => Les hormones UP chutent très vite
    => Tu te sens encore plus déprimé(e) et anxieux(se) avec parfois en plus la culpabilité d’avoir dévalisé le placard.=> Tu reprends du sucre ? C’est reparti pour un tour!Bon à savoir : Le creux dans l’estomac, la plupart du temps ce n’est pas la faim, mais l’anxiété.

    Les risques : Développer un trouble du comportement alimentaire qui peut t’entraîner vers la dépression. Te couper en parti des autres.

  • Le Sport à outrance
    Pendant le sport, ton cerveau libère des hormones telles que l’adrénaline, des anti-douleurs…
    Ce sont des antidépresseurs. Ici il n’est pas question que tu arrêtes le sport qui est bon pour la santé, il est question du TROP.Interroge-toi sur ce qui te pousse à en faire beaucoup-beaucoup, car c’est peut-être un révélateur d’une faille qu’il peut être utile de régler avec un professionnel.Les risques : Que se passe-t il si tu ne peux pas pratiquer ton sport un temps?
    Dépression liée à l’arrêt ou la réduction du sport.
  • La drague et les partenaires multiples
    Ah l’amour, l’amour… merveilleux moment ou l’on se découvre.
    Certains bipolaires n’aiment que les débuts des histoires quand le corps envoie toutes ces hormones de bien-être. C’est un festival !Au bout de quelques semaines, ces hormones baissent et tu ne ressens plus le feu d’artifice du début. Tu penses que l’amour est fini et tu passes à un autre partenaire.Eh oui, c’est relatif, et ton cerveau l’interprète comme Tout/Rien, Blanc/Noir…
    Or tu sais bien que ce n’est pas la réalité, que ce “rien-bof” c’est juste ton ressenti temporaire.Les risques : Ne pas te stabiliser, Ne pas être fiable car incapable d’engagement.
    Attraper des maladies sexuellement transmissibles, comme le SIDA et l’hépatite, quand ta vigilance baisse et que tu ne te protèges pas bien.

Les champignons hallucinogènes : Risques forts de ne jamais redescendre de l’hallucination, de se “griller le cerveau” définitivement. Même si c’est naturel, les substances sont toxiques et on n’en maîtrise pas la concentration. Sans compter que l’on perd pied totalement avec la réalité.
Enfin tu ne peux être sûr que ce sont vraiment des “psilo”, ou qu’un champignon mortel ne se soit glissé dans la cueillette.

Les drogues dures : Cocaïne, Héroïne, Crack, LSD …
N’y touche JAMAIS : Les risques sont extrêmement élevés!

C’est la mort déguisée en tentatrice diabolique :
elles sont chères, elles sont classées dans la catégorie des drogues dures.
Cela veut dire qu’elles sont puissamment addictives, qu’elles sont extrêmement toxiques pour le corps.
Pour se les procurer on fleurte avec des réseaux maffieux (tu sais des gens qui n’hésitent pas à tuer, prostituer, torturer…).

La mort est très fréquente chez les consommateurs.

Le sevrage est extrêmement violent.

– EN SAVOIR PLUS –

LIENS :

CTAH : Les addictions
DROGUE INFO SERVICE : Espace ADO
PLANNING FAMILIAL : http://www.planning-familial.org/

BIBLIOGRAPHIE :

“Moi Christiane F, 13 ans droguée prostituée”
de Key Herman et Horst Rieck – Ed Poche

Témoignage de Christiane.

Kusa
PHAN Olivier, ZINSOU Ekundayo, HAZZIZA Olivier
K’Noë, 2011 (100p.)

Manga sur le cannabis. http://www.kusa-lemanga.fr/

L’alcool, un drôle d’ami
THOMAZEAU Anne-Marie, METZGER Doan
Aux éditions de La Martinière Jeunesse, 2002.

Sources :

  • www.ctah.eu – publications de Caline majdalani et publications du Dr Hantouche.
  • http://lecerveau.mcgill.ca/flash/index_a.html
  • Drogues Info Service – Drogues, Savoir Plus, risquer moins, fascicule de Drogues Info Service – ISBN 2-908444-65-8
  • http://www.planning-familial.org/